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Le 10 mars 2021, le football français faisait la connaissance d’un personnage rare en Ligue 1, mais dont la personnalité semblait coller parfaitement à l’Olympique de Marseille (OM). Après une semaine en isolement – pandémie liée au Covid-19 oblige – passée comme un lion en cage, Jorge Sampaoli disputait son premier match de championnat à la tête de l’OM, au Stade-Vélodrome. Dans sa zone technique, l’Argentin faisait les cent pas, incapable de tenir en place, avant d’obtenir une victoire au bout du compte face au Stade rennais (1-0).
Trois ans et demi plus tard, le club breton va découvrir de près le technicien de 64 ans, dont le caractère éruptif apparaît aux antipodes d’une institution sage comme une image, habituée à rester dans le rang, parfois trop. Jorge Sampaoli, qui sera présenté lors d’une conférence de presse, mardi 12 novembre à 13 heures, s’est engagé avec le Stade rennais jusqu’en 2026. Arnaud Pouille, président exécutif du club depuis un mois, et Frédéric Massara, son directeur sportif, sont à l’origine de ce choix pour le moins surprenant, afin de remplacer Julien Stéphan.
« Nous avons besoin de son énergie mobilisatrice pour que le club reparte de l’avant et affronte la compétition avec détermination », a expliqué Arnaud Pouille dans un communiqué publié par Rennes, lundi. Le grain de folie de l’Argentin devra faire effet pour secouer un effectif en perdition depuis plusieurs semaines : les rouge et noir n’ont gagné qu’un seul de leurs six derniers matchs et occupent la 13ᵉ place du classement de la Ligue 1, loin de leurs ambitions européennes.
En assistant à la défaite de son nouvel effectif face à Toulouse (0-2), dans les tribunes du Roazhon Park, dimanche, Jorge Sampaoli a constaté l’ampleur du chantier qui l’attend. Son défi sera de parvenir à transposer sa méthode, si particulière, dans un club qui ne déborde généralement pas du cadre, et qui accueille un entraîneur étranger pour la première fois depuis le Roumain Laszlo Bölöni (2003-2006).
Par le passé, « El Pelado » (« le chauve ») a souvent transporté son attachement viscéral pour le football dans des environnements propices au déchaînement des passions. A la tête de la sélection chilienne, il a remporté la Copa América en 2015 – son dernier trophée –, avant de prendre en main l’Argentine, plusieurs clubs brésiliens, le FC Séville et l’OM. Sa recette pourra-t-elle fonctionner dans le contexte plus paisible qu’offre l’équipe d’Ille-et-Vilaine ?
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